Dans « La femme idéale », la troupe
questionne le mythe de la perfection féminine dans le mariage. « Il
n’existe pas de femme parfaite », souligne Pierre-Marie Kodia, président de
Sajdi et enseignant de théâtre à l’INSAAC.
La pièce montre qu’il appartient à l’homme
d’accepter et de construire une relation épanouie avec sa partenaire plutôt que
de chercher une « meilleure » ailleurs.
Ce message, servi avec une mise en scène
percutante, a résonné auprès du public, rappelant que l’amour et le respect
mutuel sont les piliers d’un foyer stable.
La pièce « Joséphine » quant à elle,
explore les dérives de la corruption judiciaire. Au cœur du récit, une juge et
son officier, accusés d’avoir acheté leurs postes, voient leur impartialité
remise en question.
L’histoire prend un tournant dramatique
lorsqu’un homme, victime de violences conjugales, dévoile le caractère toxique
de son épouse, Joséphine. Par cette intrigue, Sajdi dénonce non seulement les
abus de pouvoir, mais aussi les préjugés qui affectent la justice.

Depuis sa création officielle en 2013, bien
qu’actif depuis 2010, Sajdi ne cesse d’utiliser le théâtre comme outil de
sensibilisation. En témoigne leur pièce « Le vivre ensemble », jouée
dans plusieurs villes pour réconcilier les Ivoiriens après la crise
post-électorale. Ce travail leur a valu d’être sacrés lauréats de Vacances
culture, catégorie théâtre, trois années consécutives (2011, 2012 et
2013).
« À partir de février 2025, nous irons dans
l’intérieur du pays pour montrer ces pièces aux populations », a annoncé
Pierre-Marie Kodia. Avec des thématiques toujours plus actuelles, Sajdi
continue d’incarner un théâtre engagé au service de la société.
Lire l’article original ici.