En 2024, RSF avait déjà tiré la sonnette d’alarme sur l’augmentation préoccupante des attaques contre les journalistes à l’échelle mondiale. Cette année-là, plus de 550 journalistes ont été emprisonnés et plusieurs ont perdu la vie, représentant une hausse de 7 % par rapport à 2023.
En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, Glodé Francelin a souligné que l’environnement sécuritaire pour les journalistes reste relativement acceptable, avec un cadre juridique jugé favorable. Il a rappelé que la loi ne prévoit aucune peine privative de liberté en cas de délit de presse ou de délit commis par voie de presse. Toutefois, le délit d’offense au Président de la République demeure en vigueur. Il a également précisé que la liberté d’expression est garantie par la Constitution, et que la loi sur la presse protège les sources d’information.
Concernant le recul enregistré dans le classement, le président de l’ISMCI a identifié deux facteurs majeurs. Le premier est l’influence persistante de certains partis et responsables politiques sur les médias publics, notamment la RTI et le quotidien Fraternité Matin. Le second, et non des moindres, réside dans les difficultés économiques qui fragilisent le secteur de la presse, avec notamment une forte baisse des chiffres de vente des journaux.
Pour mémoire, la Journée mondiale de la liberté de la presse est célébrée chaque 3 mai. L’édition 2025, la 32e du genre, est placée sous le thème : « Informer dans un monde complexe : l’impact de l’intelligence artificielle sur la liberté de la presse ».
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